Le viel inuit grognon était en train de fumer sa pipe en os d'otarie obèse, quand je pénétrai dans son igloo. J'avais parcouru des milliers de kilomètres à dos d'outarde pour consulter ce sage très populaire, auteur des romans Nu avec les phoques, L'art de tripoter, et l'Ours polaire qui m'aimait. J'avais enfin devant moi Agaguguk, le sage classé "sexy comme une vielle pomme de terre" par Potin-Express Grrrr.
- Ai ! Qanuikiit ? Tuktusiurumavugna ! , lui-dis je, ayant appris l'inuit en lisant l'endos des boites de céréales et par les mots doux que me soufflait mes charmantes amantes inuites...
Il me regarda un instant en se grattant l'arrière train, puis il dit:
- Je vois clair derrière votre jeu. Tout porte à croire que vous avez rencontré un étrange personnage alors que vous preniez votre douche au beau milieu d'un boulevard et maintenant vous êtes inquiet de sa prophétie. De plus, vous n'avez pas de bras.
- Oh ! Alors on joue les malins monsieur l'inuit. Et bien c'est inouit, mais vous avez tout à fait raison !
L'auteur n'est pas responsable des dépressions nerveuses, ruptures amoureuses ou ingestion de tapis périmé né du traumatisme causé par la lecture de sa tentative raté de faire un jeu de mot comique.
- Vous invoquiez un esprit ?
- Non, je faisais seulement de l'exercice. Pourquoi ?
- Espèce de vieux fou inuit ! Mais allez-vous enfin finir de me faire attendre !
- Non !
- Vous êtes laid !
- Et vous n'avez pas de bras !
Estomaqué de son sens de la répartie, je décidais de réagir avec virilité et maturité et me cachais dans un coin pour pleurer. Simplement un igloo est rond et n'a pas de coin, donc je me cachais sous un tas de fourrure.
- Mais arrêtez de pleurnicher sur mes fourrures de phoque obèse, jeune hurluberlu idiot (sans bras) et j'accepterai de vous aider avec vos problèmes.
J'explosai de joie à cette nouvelle, et je m'assied sur le sol gelé pour écouter ce que le vieillard avait à dire...