jeudi 29 avril 2010

La prophétie de Gastron, Tome 3

À lire également: la prophétie de Gastron tome 1 et la prophétie de Gastron tome 2

Le viel inuit grognon était en train de fumer sa pipe en os d'otarie obèse, quand je pénétrai dans son igloo. J'avais parcouru des milliers de kilomètres à dos d'outarde pour consulter ce sage très populaire, auteur des romans Nu avec les phoques, L'art de tripoter, et l'Ours polaire qui m'aimait. J'avais enfin devant moi Agaguguk, le sage classé "sexy comme une vielle pomme de terre" par Potin-Express Grrrr.

- Ai ! Qanuikiit ? Tuktusiurumavugna ! , lui-dis je, ayant appris l'inuit en lisant l'endos des boites de céréales et par les mots doux que me soufflait mes charmantes amantes inuites...

Il me regarda un instant en se grattant l'arrière train, puis il dit:

- Je vois clair derrière votre jeu. Tout porte à croire que vous avez rencontré un étrange personnage alors que vous preniez votre douche au beau milieu d'un boulevard et maintenant vous êtes inquiet de sa prophétie. De plus, vous n'avez pas de bras.

- Oh ! Alors on joue les malins monsieur l'inuit. Et bien c'est inouit, mais vous avez tout à fait raison !

L'auteur n'est pas responsable des dépressions nerveuses, ruptures amoureuses ou ingestion de tapis périmé né du traumatisme causé par la lecture de sa tentative raté de faire un jeu de mot comique.

Le vieux sage pris un moment pour réfléchir. Puis il se leva. Il commença à faire d'étrange signe de la main, imitant un canard. Puis il se coucha sur le sol et mima quelque chose qui ressemblait à une truite échouée sur la rive, puis enfin il remit une seconde fois debout et battis les bras en l'air en criant : "Ahalalalataratameuhmeuh" . Curieux de savoir quel étrange rituel chamanique il venait de compléter, je lui demandais:

- Vous invoquiez un esprit ?

- Non, je faisais seulement de l'exercice. Pourquoi ?

- Espèce de vieux fou inuit ! Mais allez-vous enfin finir de me faire attendre !

- Non !

- Vous êtes laid !

- Et vous n'avez pas de bras !

Estomaqué de son sens de la répartie, je décidais de réagir avec virilité et maturité et me cachais dans un coin pour pleurer. Simplement un igloo est rond et n'a pas de coin, donc je me cachais sous un tas de fourrure.

- Mais arrêtez de pleurnicher sur mes fourrures de phoque obèse, jeune hurluberlu idiot (sans bras) et j'accepterai de vous aider avec vos problèmes.

J'explosai de joie à cette nouvelle, et je m'assied sur le sol gelé pour écouter ce que le vieillard avait à dire...

jeudi 22 avril 2010

La prophétie de Gastron, Tome 2

À lire également: la prophétie de gastron tome 1.

Je ne pouvais pas trouver le sommeil, accablé par l'imminente peur de cette étrange prophétie. Qui était ce Gastron ? Que signifiait « Poum Ti Pou Ta » ? Qui lui avait donné un nom aussi idiot ? Ces questions me tiraillaient et m’empêchait de bien savonner mon dos sous la douche, chose normalement difficile car j’ai oublié de vous le dire : je suis manchot !

Je décidais de passer aux choses sérieuses. J’allais au magasin « L’huitre sadique » et je vendais à fort prix ma collection d’oreillers en béton. Avec l’argent récupéré de cette judicieuse affaire, j’investissais en répondant aux courriels d’étrangers de Côte d’Ivoire disant qu’ils nécessitaient mon aide pour une transaction et me promettant un pourcentage. En quelques jours, j’étais devenu millionnaire.

Ensuite, j’investissais 10 beaux dollars pour aller voir une voyante.

- Bonjour, me dit-elle. »

- Salut vielle peau, lui répondis-je. J’aimerais consulter votre sagesse d’arnaqueuse laide.

- Bien sûr, jeune homme. Je suis prête à donner un coup de main, surtout aux gens comme vous qui n’en ont pas.

- Hum… vous avez remarqué que j’étais manchot. Quel sens de l’observation. Je savais que j’étais à la bonne place, lui répondis-je, plein de respect.

- Asseyez-vous sur ce pouf en cuir de poulet, me dit-elle en prenant un air mystérieux.

- D’accord, lui répondis-je en prenant un air obéissant.

- Alors, que voulez-vous savoir, me dit-elle en prenant un air sérieux

- Que signifie « Poum Ti Pou Ta ? », lui demandai-je en prenant un air intrigué.

C’est alors que je constatais que ce terme n’était pas resté sans répercussion sur la vielle voyante. Ses yeux s’agrandirent sous la surprise et ses mains commencèrent à trembler. Sa respiration augmenta d’intensité

- Foutez le camp d’ici, jeune fou ! Malheureux ! Fuyez ! Non, vous ne me devez rien ! Mais partez et ne vous retournez pas !

Ne comprenant rien à cette réaction un peu vive de cette vielle dame empreinte de sagesse, je quittais tranquillement les yeux pendant qu’elle me frappait de toute ses faibles forces avec un vieux balais usé…


Un acheteur d'oreiller en béton pleinement satisfait de son achat !

samedi 17 avril 2010

La prophétie de Gastron, Tome 1

Hier soir, je suivais mes cours de survie en baignoire hebdomadaire (qui sont d'une utilité désopillante si jamais un jour il me venait à l'idée de me perdre dans ma baignoire, en plus de me permettre de rencontrer une foule de gens intéressants qui, comme moi, s'intéressent aux baignoires), donc je suivais ces fameux cours "baignoiriens" lorsque j'apperçu, au loin, la silhouette d'un individu s'approcher de la route.


J'ouvre ici une petite parenthèse pour spécifier que ces leçons se donnent au beau millieu d'un boulevard achallandé, à l'heure de pointe, afin d'ajouter un facteur stress nés des coups de claxon des automobilistes impatientés par ce blocage impromptu de leur voie de transport habituel. Je referme la parenthèse.

Donc je vis arriver la silhouette d'un individu et je me dis: "encore un zouave qui va me dire que moi et mes copains, nous bloquons la rue avec nos baignoires", et c'est avec grand surprise que je le vis s'exclamer lorsqu'il fut à ma hauteur "Hum... modèle de luxe à ce que je vois"

Enthousiasmé de voir que l'homme s'y connaissait en bain, je ne remarquais à peine sa petite taille, le perroquet qu'il portait sur l'épaule, le bandeau sur l'oeil et le crochet dans la main. Ce fut donc avec stupéfaction que j'apprenais dans sa bouche qu'il était un pirate informatique !

[Nous tenons à vous aviser que l'auteur n'est pas responsable des maux d'estomac, de tête et d'urête des auditeurs né de la frustration causé par la tentative d'humour raté du paragraphe précédent]

Tout en me frottant le dos avec une éponge spéciale-survie, je vis que mon visiteur dérangeait le bon déroulement de la classe (comme si les automobilistes furieux qui claxonnaient sans cesse n'était pas assez...) Je décidais de ne pas couper les cheveux en quatre et d'y aller franchement.

"Je peux vous zaider, m'sieur l'pirate ? Car sans dire que votre compagnie m'horripile, vous m'faite royalement perdre mon temps alors que le professeur parle de la calibration de l'eau chaude et froide, sujet à l'examen"

C'est alors que je compris que j'avais peut-être un peu exagéré mes dires en tentant de me débarasser de l'infortuné personnage, qui, avouons-le, ne cherchait que les plaisirs de ma conversation. Le visage de ce dernier vira au rouge, et de frustration, il lança un monumental coup de pied dans mon bain en hurlant

"Toi qui me baffoua, jeune homme, je te maudits jusqu`à la troisième génération. Aussi vrai que je m'apelle Gastron, tu aura maintenant à subir ma prophétie!"

Puis, reprenant son souffle, il trépigna un peu, heureux de toute l'horreur qu'une telle menace faisait sur moi, et articula.

" Poum ti pou ta ! "

Puis il fit demi-tour et s'éloigna en clopinant, tout en chantant "La vielle jument marchait dans le grenier, quand elle tomba dans l'fumier"

J'étais si perplexe que j'oubliais de me frotter le dos. Que voulait donc dire cette étrange prophétie ?

mardi 13 avril 2010

Zéracile le positif

Zéracile s'lamentait en bottant des caniches, à trois heures du matin, dans l'China Town de New York. Les malfrats du coin, effrayés, l'évitait.

- Zéracile ça rime avec zoophile, murmura une voix derrière lui.

Surpris et furieux, notre jeune héros se retourna en criant le très traditionnel

Kécéça ?

et aperçu un nain de jardin grassouillet le regardant fixement, tel un lapin guettant une brindille de trèfle par un matin de printemps adouci par l'effet de serre.

- Je suis Barbichou, le créateur de la pensée positive, et je viens te guider, jeune coquin !

- Foutez le camps vieux gnome hideux !

Barbichou lui lança de toute ses forces une pierre pointue en pleine poire.

- Ouille ! Protesta virilement Zéracile. Je souffre telle une limace dans du wasabi, ajouta t-il avec un effet théâtral d'été.

- Arrête de te plaindre jeune coquelicot, il faut penser positif.

Zéracile fut foudroyé d'une révélation ! Si la pierre lui avait fait mal en le frappant de plein fouet, c'était parce qu'il voyait la pierre attentant à sa vie de façon négative. Le malheur n'était en fait qu'une illusion !

- Dorénavant, je serai positif, hurla Zéracile.

- Tu sera positif, hurla Barbichou !

- Chut, hurlèrent poliment mais avec une grossièreté vulgaire, les voisins (rappelons qu'il était trois heures du matin... )

- Hahaha, ces idiots sont si négatifs. Plutôt que d'apprécier de se faire réveiller à trois heures du matin par deux cinglés, ils protestent poliment mais avec une grossièreté vulgaire, ricana Zéracile.

- Hé hé ho ho barzhoui ho ho , se contenta d'ajouter Barbichon. Tu as bien compris. Maintenant tu dois acheter mon liv...

Sur ce, Zéracile lança (positivement) Barbichon dans une marre au canard et fit carrière dans la pensée positive. Il devint le premier "Coach de Vie" à passer dans l'émission "La fosse au Lionne"

samedi 10 avril 2010

Zéracile et le chihuahua furieux

Suite de Zéracile le scientifique

Zéracile se promenait au café du palais les deux mains dans les poches en mangeant des asperges. Un an s'était écoulé depuis qu'il avait appris la pénible et sinistre vérité: La science n'était qu'un complot gouvernemental et n'existait pas vraiment. Depuis, il s'était marié avec une autruche, avait fondé une église vénérant les lemmings, joué dans trois épisodes de Virginie et été la cible des médias dans un scandale impliquant sa personne, un cochonnet parlant et un grille pain en papier mâché. Tout n'allait donc pas pour le mieux...

Après avoir dévoué sa vie à la science, puis à l'adoration des rongeurs, il était toujours troublé, incertain et malheureux. Le nez lui piquait et un cailloux s'était logé dans son soulier droit. En désespoir de cause, il se tourna vers: LUI !

- Dieu, puisque la science n'existe pas, et que nos gardiens célestes poilus demeurent sourds à mes prières, tu es la dernière entité en qui je puis me tourner ! Si jamais tu existe, fait moi signe.

À peine avait-il terminé de prononcer ces mots qu'un éclair sourd gronda, tel un grand père furieux qu'on lui vole son dentier, et qu'un bruit de tonnerre foudroya le sol à quelques mètres de Zéraphile.

- Wif Wif Grrrr Wif Wif, prononça une voix aiguë particulièrement peu sensuelle.

Retrouvant la vue, Zéraphile vit à ses pieds la silhouette familière ...

- Un lemming !!! Oh je savais que j'avais raison de vous dédier ma vie !

- Je ne suis pas un lemming, je suis Armabou, le chihuahua du bonheur !


- Un chinchilla !?!

- Non, un chihuahua, jeune tête de linotte. Ta quête de vérité -qui est ailleurs- touche enfin à sa fin, car je vais répondre à toute tes questions.

- C'est vrai !! Je savais que les réponses me viendrait sous la forme d'affreuse bestiole poilue. Alors pourquoi le gouvernement tente-il de nous faire croire à cette fausse doctrine qui s'appelle Science ?

- Ah ça, c'est une réponse que tu devras trouver toi même...

- Alors... pourquoi les lemmings restent-ils sourds à mes prières ?

- Cherche en toi, tu trouvera la vérité...

- Euh... Alors, dites moi simplement si Dieu existe.

- Tu n'es pas encore près à connaitre la réponse...

- Quel est le sens de la vie.

- Tu le sais déjà... mais tu ne le sais pas encore.

- Grrrr.... Alors pourquoi un stupide rat est-il descendu du ciel pour ne rien dire du tout?

Un tantinet furieux de se faire traiter de la sorte, après avoir pris le temps et l'énergie pour bien répondre aux questions du jeune Zéracile, le chihuahua disparu dans un éclair éblouissant.

- Gnabou ! Débrouille toi tout seul, jeune rouspéteur. Mais saches que ta vie est désormais en très grand danger !

Zéracile, heureux et satisfait, se dit qu'il venait de se faire un bon ami.

Il retourna chez lui en sifflotant: "Je suis une outarde qui mange de la moutarde "

jeudi 1 avril 2010

Zeracile le scientifique et Babouchka

Il était une fois, dans un royaume au bord de la mer, un jeune homme appelé Zéracile. Zéracile ne croyait qu'en la science et ses outils, tels la fessik, chemie, mothimotique, danse numérique et massage scientifique...

Un jour, il rencontra sa bonne amie Babouchka. C'était une flamboyante rouquine russe, plutôt exhibitionniste à ses heures, qui aimait lancer des raisins aux girouettes en criant: "Batracien" et peinturer le gazon en orange avec des crayons de cires.

- Bonjour Zeraphile, lui lança Babouchka
- Ah tiens si ce n'est pas Babouchka. Je remarque que tu es toute nue. Aurais-tu encore confondu ta douche et la fontaine du centre commercial ?
- Ah mais quel sens de l'observation tu as Zéracile, pour remarquer que je me promène nue en plein cœur de la ville. C'est effectivement ce qui s'est passé.
- Oui, je suis un scientifique. Et on ne trompes pas un scientifique. Mais tiens, prend ma fougère portable, ma foi c'est indécent.

Se couvrant pudiquement de la fougère, Babouchka lança la discussion de nouveau.

- Tu sais, Zéracile, tu devrais peut-être ouvrir ton esprit un peu...
- Que veux-tu dire, Baboue? Exprime toi en élocution plus cohérente s'il te plait. Je crois que je n'arrive pas à déchiffrer ton fichier de message. Quelle est son extension ?
- Je veux dire... Tu devrais peut-être accepter le fait que la science n'explique pas tout.
- Jamais Jamais JAMAIS ! Diabolique Catin Perverse, comment oses-tu dire telles putrides phrases insipides. Disparais de ma vie à jamais ! Je t'abhorre !
- Voyons cher Zéracile, cesse de me lancer des petites taquineries... Tu vois, par exemple, selon la science, je suis un être humain de genre féminin d'une trentaine d'années qui pratique le métier de taratafouineuse...
- Cette élocution est correcte.
- Mais en fait, je suis persuadé que je suis un poulet mexicain masculin plutôt âgée. Et si j'en suis persuadé, c'est que c'est vrai. Et pourtant, la science croit que je suis un être humain, ce qui prouve que la science se trompe...

Pétrifié de stupeur devant le raisonnement sans faille de son amie Babouchka, Zéracile sentit son univers s'effondrer. Depuis tout ce temps, il avait cru que la science était l'unique solution et il découvrait maintenant qu'elle n'était que faussetés. Sans doute un vaste complot gouvernemental ! Qu'allait-il faire ? Un instant, son cœur se remplit de questions, de haine, de colère et d'idée de luxure sur des chaises.

Puis il prit une grande respiration. Il savait ce qui lui restait à faire...

En fait, il avait faim. Il mangea donc Babouchka. Ce n'était pas un meurtre puisqu'elle n'était qu'un poulet.

Puis il maria une autruche !

FIN

Zeracile qui ne croit qu'en la science et son amie Babouchka l'exhibitionniste.